abondement de CPF

Secteur numérique : comment gravir les échelons grâce à son CPF ?

L’adaptation et le développement des compétences professionnelles constituent la raison d’être du CPF. En France, ce système d’aides à la formation profite autant aux salariés qu’aux non-salariés. Grâce à l’appui financier du gouvernement, les actifs peuvent souscrire aux formations de leurs choix. En clair, la ruée vers le secteur numérique a désormais de quoi être galvanisée.

Ledit secteur est considéré comme le terroir des métiers porteurs d’avenir pour les entrepreneurs, les indépendants et les salariés. Ceci étant, les actifs potentiels ambitionnant d’évoluer dans le numérique se comptent en grand nombre. Mais faute de prédispositions, certains se retrouvent dos au mur, sans possibilités de promotion ni de reconversion.

Le Compte Personnel de Formation permet au salarié de changer la donne. En y accédant, ce dernier reçoit les qualifications nécessaires pour changer de métier ou prétendre à une revalorisation. Mais pour y parvenir, il faut d’abord cerner le fonctionnement du CPF et comprendre dans quelle mesure il est bénéfique.

Un abondement mobilisable, mais comment ?

La formation est un atout élémentaire dans le cadre d’un recrutement web. Mais pour le salarié, trouver le bon compromis entre exigences professionnelles, moyens financiers et perspectives d’évolution est souvent ardu. Or, la révolution numérique et la récente crise sanitaire, entre autres, ont achevé de dévoiler l’intérêt des technologies digitales. D’où le bien-fondé des subventions gouvernementales qui visent à soutenir tous ceux qui aspirent aux métiers numériques.

L’aide de l’État se manifeste par un abondement percevable uniquement via le Compte Personnel de Formation (CPF). Il faut remplir certaines conditions pour acquérir un plein droit de bénéficiaire.

Les conditions préalables

L’ouverture d’un CPF est une condition primordiale. Rendez-vous sur « moncompteformation.gouv » ou sur l’application mobile pour l’inscription. Pour ce faire, la condition est d’être un travailleur actif âgé de 16 ans ou plus. Vos informations personnelles et votre numéro de sécurité sociale seront fournis pendant ce processus, afin d’attester de votre identité. Après coup, l’utilisateur aura rempli les conditions nécessaires pour disposer d’un compte, le créditer ou suivre une formation.

À la base, le principe consiste à alimenter le compte CPF en heures de formation. Le salarié, selon sa condition, peut donc approvisionner son compte proportionnellement à son temps de travail effectué sur une année. 

Cependant, les heures de travail cumulées ne suffisent pas toujours pour financer une formation. Sans compter l’éclosion des besoins de compétences recherchées pour la Blockchain, la programmation web, etc. Raison pour laquelle l’État se charge de régler la solvabilité des formations choisies. En particulier celles en rapport au secteur numérique.

Supplément de 1000 €

Le Bonus de 1000 euros est un abondement en droits complémentaires de l’État. Il est attribuable aux titulaires qui veulent se faire former aux métiers stratégiques du numérique.

Ce dispositif a été mis en place dans le cadre de la relance économique. Mais il vise également à favoriser la mobilité professionnelle et intersectorielle. Pour en bénéficier, il faut :

  • être titulaire d’un Compte Personnel de Formation ;
  • choisir une formation dans le secteur numérique ;
  • et remplir les conditions fixées par l’État.

Mais comment cela fonctionne-t-il ? Lorsqu’un titulaire éligible au CPF procède au choix d’une formation, l’abondement lui est automatiquement proposé. Étant lié au dossier de formation, il se déclenche si le solde du compte est insuffisant pour financer ladite formation. Le montant subventionnel varie dans l’ordre du reste à payer, mais se limite à un plafond fixe de 1000 euros.

Et en cas de transition professionnelle ?

Le CPF de la transition consiste en la reconversion initiée par une formation professionnelle. Dans ce but précis, l’abondement reste une option valable, mais pas sans conditions requises. Par exemple, un salarié est tenu d’en référer à son employeur afin de recueillir un accord sous contrat.

En effet, le processus implique de prendre un congé spécifique et de bénéficier d’une rémunération minimale octroyée par l’association paritaire. Cependant, ne peuvent bénéficier de ces commodités que ceux qui sont :

  • des salariés en CDI de droit privé ou en CDD ;
  • des employés d’au moins 1 an d’ancienneté ;
  • des employés ayant deux années consécutives de salariat.

CPF-Subventions : quelles sont les formations au numérique éligibles ?

Pour subventionner sa formation, il suffit d’effectuer une demande auprès des organismes de financement et de formation via son compte. Mais à une époque où les entreprises intègrent le CPF à leur stratégie de développement, l’éligibilité des formations est mise en cause.

De ce fait, l’organisme de formation choisi par le titulaire doit répondre à un certain nombre d’exigences. On peut librement opter pour une formation à distance ou en présentiel. Peu importe le mode opératoire, tant que l’organisme dispose d’une certification RNCP ou RS et d’un numéro de déclaration d’activité. Ces deux éléments doivent être suivis d’une certification de qualité Qualiopi.

Une agence de formation ne possédant pas ces différentes accréditations n’est pas répertoriée par le CPF. La certification Qualiopi est en passe de devenir l’unique critère de sélection des formations certifiantes.

Quel est le gain annuel par droit de CPF ?

Le droit de CPF par an varie d’un profil à l’autre. Pour une utilisation en toute connaissance de cause, il importe de connaître les termes de distribution.

Pour le personnel travaillant à plein temps

Le compte des salariés actifs à plein temps est limité à un total de 150 heures. Le délai maximal est de 8 ans. Il est alimenté à raison de 24 heures par an pendant les cinq premières années. Les années suivantes, 12 heures par an. Le plafond d’heures cumulables par année de travail est convertible à hauteur de 500 €.

Pour le personnel peu qualifié ou « reconnu infirme »

Contrairement au travailleur à plein temps, le personnel peu qualifié peut cumuler 4 heures de travail par mois. 48 h cumulables donc par an. La conversion de ces heures peut atteindre jusqu’à 800 € par an dans la limite d’un plafond de 8000 €. En outre, les heures CPF restent inchangées en cas de reconversion ou de départ à la retraite.

Pour le personnel non salarié

Les demandeurs d’emploi, les travailleurs indépendants et ceux exerçant une profession libérale sont tous inclus dans la catégorie des non-salariés. Pour des raisons d’irrégularité dans l’exercice de leurs fonctions, leurs heures sont calculées au prorata de l’activité exercée. Compte tenu d’une éventuelle nécessité d’enquête ou de recherche, le processus peut prendre un peu de temps.

En résumé, le DIF n’a désormais plus cours et a été remplacé par un nouveau dispositif. Une aubaine permettant d’obtenir une formation certifiante et de s’illustrer dans le secteur numérique. 

Toutefois, le processus d’inscription ou de transfert des droits individuels peut parfois paraître barbant et long. Cela est dû à la saturation du site, occasionnée par un trop grand volume de trafic. Quoi qu’il en soit, les autorités s’activent à simplifier l’utilisation du CPF rendu inaccessible lors de cet afflux.